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Nouvelle-Calédonie : nettoyage des plages de la province des îles Loyauté

La dernière escale du Plastic Odyssey dans les mers du Pacifique s’est déroulée en Nouvelle-Calédonie, un petit archipel français peuplé de 271 407 habitants. Ces îles sont uniques, notamment de par leur riche diversité des peuples qui cohabitent sur un seul et même territoire : les Kanaks, les Européens, les Asiatiques, les Polynésiens et plusieurs autres.

Malheureusement, notre escale fut brève en raison d’une situation politique tendue. Nous avons donc été contraints d’écourter la mission, mais nous avons néanmoins eu l’opportunité de nous rendre à Lifou, une île peu peuplée, principalement habitée par des tribus kanakes. L’objectif était de réaliser un nettoyage des plages avec la communauté, ce qui fut un réel succès.

La coutume kanake

Les Kanaks constituent le tout premier peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie. Ils sont encore aujourd’hui présents un peu partout sur les différentes îles. Dans leur culture, ils pratiquent ce qu’on appelle “la coutume”, un ensemble de rites et rituels utilisés pour diverses occasions, tels que pour des mariages, des deuils, des arrivées et des départs. La coutume démontre le respect et l’humilité envers les hôtes qui accueillent leurs invités sur leur terre. Celle-ci consiste à offrir des objets symboliques, pour démontrer une reconnaissance mutuelle.

Lors de notre arrivée sur l’île de Lifou, toute l’équipe du Plastic Odyssey était présente sur le quai pour procéder à la coutume avec les chefs des différentes tribus. Ce fut un moment fort, nourri par des échanges sur leur mode de vie et la réalité de la pollution plastique sur l’île. Parmi les présents offerts, nous avons reçu l’igname, un légume sacré et symbolique, représentant toute la richesse et la générosité de la culture kanake. De notre côté, nous avons offert quelques items à l’effigie de Plastic Odyssey.

Nettoyage des plages isolées, polluées par les déchets provenant de la mer

Le lendemain matin, toute l’équipe a été reçue dans la case du grand chef du territoire où se situaient les plages à nettoyer. L’objectif étant que ce dernier nous autorise l’accès à ces terres, détenues par la communauté. Dans ce lieu, abris traditionnel et ancestral protégé des ouragans et propice aux échanges et au maintien d’un esprit communautaire, nous avons assisté à une deuxième cérémonie d’accueil avec le grand chef kanak. Ce fut encore une fois l’occasion d’échanger sur nos objectifs communs de préservation de l’environnement.

Accompagnés de plus d’une dizaine d’enfants et d’habitants de la tribu, nous avons ensuite mené une opération de nettoyage des déchets et de sensibilisation à la pollution plastique sur différentes plages de Lifou. Tous étaient très collaboratifs et travaillants: le nettoyage a été mené dans le rire et la bonne humeur.

Un déjeuner 100% zéro déchet

Après ce louable effort, les bénévoles du nettoyage ont offert le déjeuner à tous les participants. Un repas entièrement zéro déchet, une première dans l’histoire des rencontres de Plastic Odyssey ! Les bols contenant le repas étaient faits de coques de noix de coco et les couverts étaient fabriqués à partir des tiges rigides de feuilles de palmier. Les boissons étaient présentées dans des noix de coco soigneusement coupées. Le résultat : un excellent repas local, sans plastique et 100 % biodégradable.

En fin de journée, nous sommes revenus au bateau avec tous les déchets. Après la pesée, nous avons été étonnés de constater la quantité amassée:

En moins d’une matinée, 550 kg de déchets ont été ramassés
grâce à la collaboration de toutes et tous.

Par la suite, nous avons fait visiter le bateau du Plastic Odyssey aux participantes et participants qui le souhaitaient afin de leur faire découvrir les solutions technologiques qui existent pour transformer le plastique rigide.

Cette expérience inoubliable sur l’île de Lifou nous a permis de connaître et de nous imprégner de la culture kanake, d’échanger avec les habitants sur la pollution plastique et de partager des moments très forts en très peu de temps. Elle nous a également permis de comprendre l’attachement des peuples autochtones à leur environnement, leurs îles et leur océan – un point commun entre notre mission et leur réalité.



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