« J’en ai la larme à l’œil », confie Bob. « On voulait le mettre à l’eau avant le nouvel an mais à chaque fois on découvrait un nouveau problème : un morceau de coque rouillé, un problème avec le safran, une vanne à changer… A chaque pas en avant, on en faisait deux en arrière ! Et on ne pouvait pas accélérer les choses au risque de le couler ! Mais depuis deux semaines, les travaux de chaudronnerie sont terminés et le bateau est même repeint aux couleurs de Plastic Odyssey. Ce n’était pas le plus problématique mais ça fait un bien fou de le voir presque fini ! »
Coup de foudre pour le navire
« C’est un choc pour moi aussi, il ressemble tellement à nos visuels 3D ! », ajoute Zoé Lemonnier, chargée de la recherche en sciences sociales. « On est nombreux à travailler à Marseille et je n’avais pas vu le navire depuis son achat en 2019, lorsqu’il était encore orange et tout rouillé. Voir tous ces changements c’est dingue, il est super beau ! Les ouvriers ont fait un travail immense ! »
Tandis que les marins s’affairent à préparer les amarres, l’eau s’élève peu à peu autour du bateau qui se libère des massives poutres qui l’entravaient dans la cale sèche. L’écluse s’entrouvre enfin, telle une porte ouverte vers le grand large et un futur plein de promesses…
Manœuvrer avec les marins
Encore trois mois de travaux attendent les futurs explorateurs. Bob orchestre déjà tous les intervenants pour préparer la dernière ligne droite. « J’étais en train de faire une visite de chantier avec les plombiers lorsqu’ils ont retiré la passerelle car le bateau penchait d’un côté. Je me suis retrouvé le seul membre de Plastic Odyssey à bord avec tous les autres bloqués sur le quai ! » raconte Bob. « J’ai dû tirer sur les amarres et manœuvrer les treuils avec les marins. C’était un peu stressant car il ne fallait surtout pas que le bateau frotte sur un des quais mais j’ai adoré ! »
Alors que les deux remorqueurs emmènent le navire au large, Simon enchaîne lui les interviews devant les caméras sur le quai. « Je suis tellement content de pouvoir enfin montrer quelque chose de réel, après avoir imaginé ce projet sur le papier depuis tellement d’années. », s’enthousiasme le président de Plastic Odyssey.
Préparer le départ
« Désormais le bateau est désamianté, la coque est saine et repeinte », détaille-t-il. « On peut dire qu’il a passé le contrôle technique en quelque sorte. Mais on ne lâche pas la pression. Il nous reste une petite montagne à gravir avec tous les travaux d’aménagement intérieurs. Et on est obligé de faire des arbitrages car notre budget est limité. Il nous faut plus de partenaires… Mais bonne nouvelle, il reste de l’espace sur la coque pour plus de logos ! », constate le jeune homme en désignant le navire.
« Pour nous la prochaine étape, c’est l’installation des machines. Il y en a dix actuellement en test à Marseille et elles pèsent au moins 500kg chacune. Ça va être un gros travail de les acheminer ici le mois prochain. On a dressé des plans et on imagine à peu près à quoi ça ressemblera. Mais pour moi, tout ça ne sera réel que lorsque je le verrai de mes propres yeux ! », conclue Simon.
Retrouvez très prochainement l’histoire de nos machines sur ce blog, de la conception à l’installation sur le pont du bateau !
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