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Une immersion au Burkina Faso

« Notre aventure dépasse les frontières de la mer. L’enjeu de la pollution plastique ne se situe pas seulement sur les côtes, il est présent partout ! Pour lutter contre ce fléau, il nous faut comprendre quelle en est la source. Et la source, c’est la terre. »

Un pays sans connexion avec l’océan

Situé en Afrique, le Burkina Faso est un pays qui compte vingt millions d’habitants, six pays frontaliers, et zéro connexion avec l’Océan. C’est pourtant là que l’équipe de Plastic Odyssey a décidé de réaliser un deuxième voyage d’étude terrain en préparation de l’Expédition.

Découvrez notre voyage au Burkina Faso en vidéo

Récit de l’aventure

Paris, le 25 janvier, -6°C à l’entrée du métro qui nous conduit à l’aéroport. Quelques heures plus tard, c’est par +38°C que nous sortons de l’avion. La terre est rouge, l’air est sec, tous ceux qui nous entourent ont le sourire.

Au pays des Hommes intègres, quand on dit « Bonjour ! », on demande des nouvelles de la famille et on en donne de la sienne, même à un parfait inconnu. Le pays que l’on découvre est fascinant. Les gens uniques et inspirants.

Valentin derrière son objectif filme tout. Il vient d’intégrer l’équipe en tant que réalisateur et, pour la première fois, il lance à propos de ses images « C’est de la transboulette !* ».

*Comprendre : « Ces images sont incroyables ! »

Des terres envahies par la pollution plastique

Le pays est submergé par le plastique. Les infrastructures locales ne peuvent pas gérer le flux constant de déchets qui s’amoncelle sur et dans ses terres… Et en conséquence, le plastique fait partie du décor. Pour lutter contre ce fléau, des associations locales et internationales se sont emparées du sujet. C’est en découvrant l’une d’entre elles, la fondation Nouvelle Planète, que nous avons pris la décision de réaliser cette étude terrain.

Construction des premiers broyeurs et extrudeuses

En juillet 2018, notre équipe rencontre Isabelle Chevalley, députée vert-libérale suisse militant contre la mise en décharge et pour la valorisation des déchets. Pour la fondation Nouvelle Planète qu’elle représente, elle nous demande de fabriquer des machines de recyclage avec les plans Open Source de nos amis Precious Plastics. Quelques mois plus tard, deux broyeurs et deux extrudeuses sont envoyés sur place. C’est pour finir leur installation que notre équipe se rend au Burkina Faso en janvier 2019.

Une voix pour Plastic Odyssey

Ambassadrice de Plastic Odyssey

Alice David, actrice engagée

La voix que l’on entend raconter cette histoire est celle d’Alice David. Actrice française renommée, nous avons pu la voir jouer dans la série BREF ou plus récemment dans le film Demi-soeurs. Alice est engagée auprès de plusieurs associations telles que « No More Plastic » dont elle est ambassadrice.

C’est donc dans la lignée de ses valeurs personnelles que, quelques mois après notre retour, Alice nous a proposé de prêter sa voix pour ce qui allait devenir la première capsule documentaire de Plastic Odyssey.

Alice, pourquoi avoir décidé de rejoindre l’aventure Plastic Odyssey ? En quoi la protection de l’Océan te touche au quotidien ?
« Depuis quelques années, je voyage souvent pour surfer. J’ai constaté beaucoup de pollution un peu partout, en France et ailleurs, j’ai donc pris conscience de l’urgence à laquelle nous devons faire face pour protéger nos océans et la vie sur terre. »

Après avoir prêté ta voix à Tomb Raider, aujourd’hui tu offres ce cadeau à Plastic Odyssey ! Quel a été pour toi le message dans ce projet qui t’a convaincu d’y contribuer ?
« J’ai été très sensible à la démarche de Plastic Odyssey parce qu’aujourd’hui le discours est souvent à la culpabilisation des citoyens et pas toujours dans la recherche de réponses concrètes au problème du plastique dans le monde. Plastique Odyssey amène une solution évidente, faire du plastique une matière première, donc précieuse un peu partout dans le monde. La démarche est alors positive et constructive. »

En tant qu’ambassadrice, aimerais-tu dire un mot pour décider tous ceux qui nous lisent d’agir pour l’avenir en protégeant l’Océan ?
« L’Océan contribue à notre équilibre sur terre, sans lui rien ne serait possible. Il est aussi source de richesses incroyables. Il est urgent d’en prendre soin. »

Merci Alice ! Nous aussi, on a un petit mot pour toi :
Merci pour ton engagement et ton travail. On est très fiers de ce que tu as fait pour nous. Au nom de toute l’équipe et de la communauté Plastic Odyssey : bienvenue à bord ! On t’y réserve une place.

Alice David

L’origine de la transboulette

Valentin Proult, réalisateur hors normes

Il nous a accompagné durant ce voyage et est à nos côtés chaque jour depuis notre retour. D’abord derrière son objectif puis aux commandes d’une équipe de choc, il a tiré le meilleur des images et le résultat est bien au-delà de nos espérances.

Voici le portrait de l’homme que l’on ne voit pas à la caméra.

30 ans, moustache et sourire aux lèvres

« Un jour je reçois un email de Benjamin de Plastic Odyssey, qui a entendu parler de mes aventures. L’histoire de l’odyssée plastique commence alors ! »

En 2010, Valentin quitte la France pour le Canada où il entreprend des études qui le mèneront à rédiger une thèse sur l’impact des dérèglements climatiques. C’est alors qu’il prend conscience du caractère fragile de notre planète.

« Mes études sur le sujet me heurtent. Le réchauffement vient jusqu’à modifier la culture et les traditions d’un peuple présent dans les glaces depuis 14 000 ans, les Inuits. Je décide alors de partir vivre 6 mois au Yukon et en Alaska au contact des Amérindiens, qui me fascinent par leurs rites en osmose avec la nature. Ce voyage m’en dira long sur la suite de mon chemin. »

À son retour, changement de cap : il troque la méthodologie et les éprouvettes contre le scénario et la caméra. En 2016, direction le Kirghizistan pour suivre les nomades et leur sport traditionnel à dos de cheval, le Kok Boru. À l’automne 2017, il commence une série sur les mémoires d’un trappeur du Nord canadien. Puis, en 2018, il se retrouve dans les cascades de Humboldt avec Juan, un pêcheur péruvien, qui les y descend tous les jours, sans sécurité et à la force de ses bras, le long de sa corde de chanvre. Sur sa route le plastique a été présent partout, jusque dans les sources de l’Amazone, à quelques journées de marche de toute civilisation. Il réalise alors qu’il faut faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard.

Pour en savoir plus sur son travail, découvrez Look Around You, le studio de création vidéo dont Valentin Proult est à l’origine.

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