Article rédigé par Charlotte Boyer Chammard, Responsable Escales.
Une étape franchie avant le départ de l’expédition !
Cela fait plusieurs mois que le projet avance à un rythme soutenu, au fil des bonnes et des mauvaises nouvelles de ce chantier titanesque. Mais aujourd’hui marque une étape clé dans l’avancement du projet : la remise à l’eau du navire.
Arrivés sur place, on l’aperçoit immédiatement, suspendu hors de l’eau en cale sèche. C’est la copie conforme des dessins 3D que l’on présente depuis plus d’un an. De voir enfin le navire comme ça, c’était si familier et en même temps presque irréel pour moi qui n’avait encore jamais vu ce bateau.
Une journée aux couleurs de Plastic Odyssey
Ni une ni deux, je m’équipe assez rapidement : casque de chantier et chaussures de sécurité obligatoires pour monter à bord. Je passe la passerelle, je fais le tour des ponts… on pourrait croire que je suis seule à bord. Sauf qu’en rentrant dans les entrailles du navire, en circulant dans les coursives et les ponts, je croise un membre de l’équipage, puis deux, puis dix. Vue de l’extérieur, on ne mesure pas le nombre de personnes qui travaillent là pour l’aménagement de l’intérieur : isolation, électricité, plomberie et j’en passe.
Il est vraiment tout beau de l’extérieur, mais il reste encore un sacré boulot. Ça fourmille à l’intérieur, il y a toute une équipe de folie qui travaille d’arrache-pied pour transformer ce bateau vétuste en petit nid douillet avant le grand départ. Ce sont des marins qui rêvent de prendre le large et qui sont devenus malgré eux experts soudeurs, mécaniciens, électriciens… Il faut dire qu’on leur demande pas une des tâches les plus simples : réaménager un ancien navire de recherche océanographique en atelier flottant du recyclage.
Mise à l’eau du navire
La première partie de la matinée est passée assez vite : l’eau monte au fur et à mesure dans la cale sèche, l’équipage s’active aux derniers préparatifs dans le navire, l’équipe du chantier aussi sur le quai et puis d’un coup il y a un gros bruit et le navire se penche à bâbord ! Les poutres qui nous tenaient en équilibre hors de l’eau ont lâché d’un côté. Personne ne s’en inquiète, je comprends qu’on commence à flotter, mais qu’il faut que ça lâche de l’autre côté aussi pour qu’on se remette droit. Quelques minutes plus tard, cela ne manque pas de se produire.
On se retrouve sur le quai pour quelques photos, les lamaneurs arrivent et amarrent le bateau – plus que quelques minutes et la porte de la cale-sèche s’ouvre sur le bassin. Le navire est tracté par les deux remorqueurs hors de la cale et le voilà, pour la première fois, à flot : le M.V. Plastic Odyssey.
Un grand moment d’émotion et de fierté pour toute l’équipe
C’est évidemment loin d’être fini – dans quelques mois, c’est le départ de l’expédition. En France d’abord, puis autour du monde, dans plus de 30 pays pour faire émerger des initiatives locales contre la pollution plastique. Pendant que l’équipage peaufine l’aménagement de l’intérieur, l’équipe de l’expédition s’organise pour préparer des escales inoubliables – retrouvez-nous cet été sur les côtes françaises et dès l’automne en Méditerranée.
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